Cassandra envol de Marina

Cassandra. Théodora est une jeune comédienne qui, comme bien souvent, éprouve des difficultés à trouver des rôles rémunérateurs. Son quotidien s'étire entre castings et rendez-vous Pôle Emploi. C'est d'ailleurs à l'occasion d'un entretien avec sa conseillère qu'elle se découvre un don de divination : elle lui prédit sa mort prochaine qui ne manque pas d'arriver. Pourtant la conseillère n'a rien cru de cette prévision qui lui semble grotesque. Théodora rencontre enfin l'approbation populaire en décrochant un rôle dans un soap opera à succès. Ses prédictions continuent mais personne ne semble y prêter attention. Elle est heureuse jusqu'à ce qu'elle se voit avec dégoût à la télévision dans son propre show. Elle démissionne, se lance dans la campagne présidentielle et est élue à la faveur de sa popularité. Mais elle n'a pas l'expérience ni les compétences et sa clairvoyance n'est pas crédible puisque ses prédictions semblent tirées d'un chapeau bon marché. Rodolphe Corrion peint avec brio et un soupçon de fantastique une Cassandre moderne, touchante et maladroite. Envol de Marina. Marina a choisi un poste de conservatrice dans un petit musée de province. Animée d'honorables intentions, elle veut faire vivre l'art en dehors d'une capitale trop centralisante. Mais lorsque le prêt des toiles, qui doivent être envoyées de Paris, est annulé par le ministère, Marina met tout en oeuvre pour défendre son projet. Luttant contre une administration sourde et un public qu'elle juge ignorant et vulgaire, elle se laisse envahir par la folie et commet l'irréparable. Ici, Rodolphe Corrion dresse une chronique pertinente des enjeux de l'art et de sa diffusion au public, de l'élitisme des uns - même animés de bonnes intentions - au bourbier que représente parfois l'administration centralisée.